Par où commencer avant même de travailler tes croyances limitantes ?
Ceci est la retranscription de l’épisode 90 du Podcast « Installe-toi », tu le retrouveras sur les principales plateforme d’écoute de Podcast et aussi sur Youtube (je te mets la vidéo en dessous).
Par où commencer avant même de travailler tes croyances limitantes ?
Ce qui fait que ça ne marche pas, que tu n’arrive pas à dégommer tes croyances limitantes c’est dû dans 90% des cas à deux choses :
- le fait que tu n’ailles pas au bout du processus notamment pour installer une nouvelle croyance
- le fait que tu ne sois pas régulé quand tu t’attaques à une nouvelle croyance.
Et dans cet épisode je vais te parler de ce deuxième point : la régulation. Je ne sais pas si tu as déjà entendu ce terme, c’est peut être flou pour toi alors je vais ici essayer de t’expliquer pourquoi c’est important et te démontrer que ça doit être absolument par là que tu devrais commencer.
Quand j’ai commencé à travailler sur moi, je n’avais pas du tout conscience de l’importance de la régulation, je n’en avais même jamais entendu parler. Et quand j’ai commencé à en entendre parler je l’ai plutôt assimilée à de la gestion d’émotions. Mais même si les émotions jouent un rôle important dans la régulation, c’est loin de se limiter à ça. Et c’est en découvrant le système sympathique et parasympathique que tout a pris sens.
En ce qui concerne les émotions je t’invite à aller voir une vidéo que j’ai faite sur youtube : …. ça te permettra peut être de les appréhender différemment.
Bref revenons à notre sujet, c’est quoi la régulation ?
En fait la régulation c’est la capacité à réussir à revenir à un état d’activation cérébrale te permettant d’utiliser au mieux toute les capacités de ton cerveau… Ne t’en va pas je t’assure que tu y verras plus clair ensuite, mais garde cette définition à l’esprit c’est important : la régulation c’est la capacité à réussir à revenir à un état d’activation cérébrale te permettant d’utiliser au mieux toute les capacités de ton cerveau.
Selon ce que tu vas vivre, la stimulation, l’activité cérébrale va être différente. Si tu t’intéresses un peu aux émotions, tu as sans doute déjà entendu qu’elles sont déclenchées par une partie précise de notre cerveau, la partie archaïque de notre cerveau. C’est aussi pour ça qu’on dit que les tout petits n’ont pas la capacité cérébrale de réguler leurs émotions. Les adultes eux en théorie devraient en être capable. Mais bien souvent on passe beaucoup plus de temps que ce qu’on devrait en suractivation du système sympathique ou parasympathique. Pour faire simple, le système sympathique t’envoie de l’énergie et le système parasympathique lui calme ton énergie. Pour simplifier ici je parlerais de sur activation et de sous activation mais en réalité dans les deux cas c’est de la suractivation c’est simplement pas le même système qui est activé. Donc oui il y a aussi le manque d’énergie qui entre en jeu dans la régulation.
Quand tu vas vivre quelque chose qui va déclencher une émotion forte comme de la colère par exemple ton cerveau va passer dans ce que j’appelle le mode “survie”, il est différent selon les personnes mais je vais généraliser pour que ça soit plus compréhensible.
Donc te voilà face à quelque chose qui te met en colère, ton cerveau passe en mode survie, ton système sympathique s’active et alors cela te permet normalement de fuir ou de combattre. Et c’est très bien ainsi, la merveilleuse machine qu’est ton cerveau est très bien faite. Là où ça pêche c’est quand tu ne redescends pas de cette suractivité, tu restes alors en mode survie beaucoup trop longtemps ce qui t’empêche de prendre du recul d’avoir accès à toutes les parties de ton cerveau et dans le cas qui nous intéresse ici de pouvoir travailler sur tes croyances limitantes.
La régulation c’est donc ce qui te permet de pouvoir redescendre de cette sur activation. Attention il ne s’agit pas d’empêcher la suractivation c’est une réaction normale du cerveau et elle est un excellent moyen de mettre le doigt sur ce qui est enfoui parfois dans ton inconscient ou dans des croyances très profonde. Mais pour pouvoir faire ce travail il faut redescendre, se réguler.
Pour te réguler il y a différentes techniques qui existent, je t’ai écrit un guide te permettant de choisir celles qui te conviennent le mieux ainsi qu’une hypnose, tu peux le retrouver ici. Et si tu veux approfondir la partie théorique je te conseille de te renseigner sur la théorie polyvagale, la stimulation des nerfs vagues, les systèmes sympathique et parasympathique car je ne vais pas rentrer en profondeur dans la théorie ici, le but est de réussir à te faire comprendre l’intérêt de la régulation et ce qu’on entend par là.
La vie c’est donc des hauts et des bas dans tout même dans l’activation de ton cerveau. J’insiste là- dessus car c’est important de comprendre que tu ne peux pas être tout le temps à un niveau intermédiaire, l’intérêt d’avoir des hauts et des bas, est de pouvoir se nourrir de ces expériences quand on est à un niveau intermédiaire, appelons ça comme ça. Mais maintenir un niveau élevé d’activation, être toujours en mode survie n’est ni bon pour ton corps, ni bon pour ton esprit, c’est pourquoi le stress est sans doute l’un des maux les plus néfastes de notre société actuelle. Le stress te maintient en mode survie, mais ce n’est pas une fatalité. Et si il y a des gens plus stressés que d’autres c’est tout simplement parce qu’inconsciemment les gens les moins stressés ont mis en place des méthodes de régulation de façon plus ou moins “naturelle” c’est à dire sans avoir réfléchi à “qu’est ce que je dois faire pour diminuer mon stress”, leur cerveau a vu les bienfaits et a fait de ses pratiques un mode de vie un système de protection automatique. Mais rien n’est immuable, donc si tu te considères comme quelqu’un de stressé par “nature”, déjà enlève toi cette étiquette, tu n’es pas ton stress, et mets en place des exos de régulation comme ceux que je te partage dans mon programme.
J’ai beaucoup parlé de cette “suractivation” c’est-à-dire de l’activation du système sympathique car je pense que c’est plus facile d’appréhender ce concept de régulation en partant de là. Mon cerveau me fournit de l’énergie pour faire face à une situation, puis une fois la situation apaisée le niveau redescend à un niveau “normal” (même si j’aime pas trop ce terme tu comprends l’idée). Mais il y a aussi le manque d’énergie lié à la sur activation du système parasympathique cette fois, c’est le fait de manquer d’énergie, d’être amorphe ou d’être dans l’immobilisme. L’immobilité est aussi un mécanisme de défense. Comme pour la suractivation, ce fonctionnement à pour but de t’aider. D’ailleurs en état de sommeil nous sommes dans cette “sous-activation” si je peux appeler ça comme ça. Ce qui ne veut pas dire que notre cerveau ne fait rien. Mais comme pour la suractivation, en sous activation nous n’avons pas accès à toutes ses capacités notamment celles d’analyses et de prise de recul.
Un état prolongé de sous activation correspond à un état dépressif. Et c’est bien souvent en sous activation que nos pensées les plus sombres, nos croyances les plus limitantes, notre voix intérieure la plus critique sont les plus forts.
Et c’est super d’avoir accès à cette voix car comment travailler sur ce qui te limite si tu ne sais pas quelles sont ses croyances. Là aussi c’est une occasion d’en apprendre un peu plus sur toi, mais seulement si tu arrives à revenir en état d’activation plus élevé car c’est là que tu pourras réussir à analyser tout ça.
Le problème est que parfois on passe plus de temps en suractivation et en sous activation sans réellement avoir assez de régulation pour se maintenir à un niveau “moyen”. Cela vient du fait que contrairement à une situation d’urgence comme être face à un lion, le stress que l’on vit actuellement dans notre société est quasi permanent ou du moins pour certaines personnes qui n’arrivent pas à “ne plus être en hypervigilance”.
Chaque personne a généralement tendance à être plus en sympathique ou en parasympathique. Plus explosif ou plus auto-flagelleur. Mais on navigue entre ces deux états tout au long de notre journée. Et il est très facile de passer de la suractivation par exemple en explosant de colère à un état de sous activation où l’on va culpabiliser et se critiquer. Sauf que passer de l’un à l’autre et tout aussi inutile que de se maintenir dans un état de suractivation ou de sous-activation. Pour trouver, les méthodes qui te conviennent le mieux il te suffit de les tester, par exemple la méditation est l’une des méthodes les plus connues pour redescendre de cette suractivation. Mais ce que j’observe souvent c’est que passer un niveau de suractivation sauf pour ceux qui pratique la méditation de manière récurrente, il semble difficile voir impossible de pratiquer la méditation à ce moment là. Il faut d’abord redescendre un peu avant de pouvoir profiter des bienfaits de la méditation. Donc c’est à toi d’explorer ce qui te fait du bien, ce qui te fait te calmer dans les moments d’énervement ou au contraire t’énergiser dans les moments de down. Et c’est ça se réguler.
C’est cette pratique de la régulation qui va te permettre d’avoir des moments de calme mais aussi de recul, d’analyse, pour travailler tes croyances et tes pensées. Mais je le répète le but n’est pas de ne plus avoir de haut ou de bas, la ligne droite c’est comme pour l’électrocardiogramme c’est pas ce qui est conseillé. D’ailleurs je trouve que le parallèle avec le dessin d’un électrocardiogramme est très parlant : des grands hauts, des grands bas et des petits va et vient au milieu. Mais tu ne restes jamais ni en haut ni en bas ni au milieu.
J’espère que cette épisode t’aura apporté un peu de clarté sur ce qu’est la régulation, et surtout t’aura convaincu de l’importance d’y prêter attention pour quitter le mode survie.
Laisse-nous un commentaire, avec tes questions, tes avancés, ce que ça t’a apporté ou tout simplement les sujets que tu voudrais qu’on aborde c’est toujours un plaisir d’échanger avec toi.
A bientôt.
Laetitia.
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